Née en 1965 à Valladolid (Espagne). Vit et travaille à Bruxelles.
Travaillant à partir de textes, de documents d’archives, d’éléments sonores, Dora García narre des histoires réelles ou fictives pour questionner et ébranler la société. À travers une œuvre protéiforme (vidéos, écriture, performances et installations), elle s’amuse à bousculer les rapports traditionnels entre l’œuvre et son spectateur, au sein de l’espace d’exposition. Ses mises en scène, alliant fiction et réel jusqu’à les confondre, créent des situations originales, à la fois intellectuelles et ludiques, où une participation active du public est requise, parfois obligatoire, dans la création, l’activation ou la destruction de ses œuvres.
Catégorie : Artistes
Jeanne TARA
Artiste française, Jeanne Tara a étudié l’art visuel à la Haute École d’Art et Design de Genève (HEAD) puis la pratique de l’art à l’École de Recherche Graphique de Bruxelles. A l’origine, elle s’est orientée vers la peinture et le dessin mais elle pratique également la sculpture et l’installation dans l’espace.
Avant de s’adonner aux arts visuels, Jeanne Tara se formait à la danse classique et contemporaine. Ces années de danse ont marqué son rapport au corps et aux gestes. Dans sa pratique artistique, elle questionne les spectateurs au travers d’installations immersives dans lesquelles les visiteurs peuvent déambuler, le tout dans une recherche sur le corps et le territoire. Comment la nature d’un lieu influe-t-elle sur les corps ? Comment interagir avec les objets présents dans notre environnement ?
En 2015, Jeanne Tara fut récompensée par le Prix Caran-d’Ache. Elle ne cesse d’évoluer et de mettre en avant son travail grâce à de nombreuses résidences, notamment à RITA residenzia à Turbigo en Italie, à la Chaux de Fonds en Suisse ou encore en pleine Mer Méditerranée avec le voilier Bise Noire.
Golnaz PAYANI
Artiste pluridisciplinaire franco-iranienne, Golnaz Payani est née à Téhéran en 1986. Elle y obtiendra une licence de Peinture à la Faculté d’Art et d’Architecture. En 2009, elle quitte son pays natal pour la France, où elle poursuit ses études. Elle reçoit le diplôme National Supérieure d’Expression Plastique (DNSEP) à l’École d’Art de Clermont-Ferrand en 2013.
« Mon départ pour la France a eu une influence considérable sur mon travail plastique. J’ai développé mon intérêt pour ce qui était désormais hors de vue, disparu et invisible et j’ai renoué avec mon amour du tissu ». Ses œuvres explorent divers moyens tels que la vidéo, l’installation, la performance, la poésie et les travaux sur tissus. Ces derniers, omniprésents dans ses œuvres fascinent par leur capacité de cacher comme de dévoiler, de réunir le visible et l’invisible. Selon elle, le textile « fait office à la fois de frontière et de lien ».
Nicolas MULLER
Nicolas Muller est né à Strasbourg en 1983, il vit et travaille à Genève. En 2006, il est diplômé de l’École Supérieure d’Art de Metz (DNSEP) puis effectue en 2007 un Postgrade art média, à la Haute École d’Art et de Design de Genève. Il a bénéficié de résidences à Berlin, à la Villa du Parc à Annemasse, au Frac de Champagne-Ardenne…
Son approche artistique se tourne principalement vers la peinture, le dessin, la gravure, la sculpture, l’installation et les techniques mixtes.
En 2021, il est lauréat du concours Halle Nord, et en 2022, est finaliste du 1% artistique pour l’île d’Yeu. Certaines de ses œuvres ont été acquises par le Musée Jenisch à Vevey et le FCAC de Genève.
Silvana MC NULTY
Artiste basée à Paris, Silvana Mc Nulty a débuté son cursus en 2013 dans le domaine de la bijouterie à l’AFEDAP de Paris et à la Holts Academy of Jewellery de Londres. Elle poursuivra ses études à Amsterdam à la Gerrit Rietveld Academie dont elle ressort diplômée en art et design. Elle continuera son apprentissage à la Haute École des Art du Rhin de Strasbourg (HEAR) en 2019.
Son travail artistique s’inscrit au carrefour de la sculpture, de l’installation et du bijou. Sa pratique du tissage lui permet d’assembler des matières organiques et artificiels : perles, graines, métaux, plastiques… Elle créé ainsi des objets hybrides qui suscitent le trouble chez le spectateur. Cette technique d’assemblage personnelle émane d’une approche guidée par le souhait de concevoir ses œuvres à l’échelle de la main. Son travail s’articule autour de la matière, une matière en mouvement qui s’adapte à l’espace avec lequel elle rentre en contact.
Frédéric LORMEAU
Né en 1962, Frédéric Lormeau vit et travaille à Dijon. Il suit une maîtrise en Arts Plastiques et Sciences de l’Art à l’Université Paris 1 Sorbonne en 1985, où il en ressort avec une excellente mention. Depuis il ne cesse de cumuler expositions personnelles et collectives.
L’artiste et son œuvre plastique ne se laissent pas aisément cataloguer. Le travail de Lormeau est à mi-chemin entre la sculpture et la peinture. Ses œuvres sont des sortes de « composées » qui n’existent pas uniquement à travers leur esthétique. L’artiste questionne l’objet, sa forme, son devenir matériel, son but.
En 1995, lors de l’exposition Cinq/Funf à la Villa Streccius à Laudau, maison ayant appartenu à une famille juive, Lormeau imagine les pas de la jeune fille de la maison, des pas butant contre les murs, les fenêtres, les portes. L’artiste sollicita une danseuse qui se mouva dans l’espace de la villa en transportant un de ces objets, une sculpture d’une fontaine à bière où une boussole a été incrustée. Les mouvements de la danseuse retranscrivent un trajet aussi balisé que fatal. Les travaux artistiques de Lormeau sont des outils d’intercessions qui entraînent une rencontre, un questionnement, un dialogue.
Karim KAL
Karim Kal, né en 1977, vit à Lyon et travaille entre la France et l’Algérie. Diplômé à l’École Supérieure des Beaux-Arts de Grenoble (DNSEP) en 2003, il poursuit ses études en Suisse, plus particulièrement à Vevey, au sein de l’École de Photographie.
L’artiste s’intéresse aux conditions de vie des plus modestes, des deux côtés de la Méditerranée. Il entreprend ses travaux comme des démarches documentaires qui dessinent les contours sociaux et politiques de ces environnements à travers la photographie d’espace public. La présence humaine est au centre de son travail, interrogeant les traces laissées par la culture et l’Histoire.
Dans le cadre de sa résidence à Meyzieu, commune de Lyon, l’artiste a proposé aux pensionnaires de l’établissement pénitentiaire pour mineurs du quartier, de lui offrir leur point de vue sur leur issue vers l’extérieur depuis l’intérieur. Il participera en 2019, à la 15e Biennale d’Art Contemporain de Lyon « Là où les eaux se mêlent ».
Ses œuvres ont intégré plusieurs collections permanentes d’institutions muséales : à titre d’exemple, quatre de ses photographies se trouvent aujourd’hui au sein de la collection du MAMC+ à Saint-Étienne. Il a récemment obtenu, en 2023, le Prix HCB décerné par la Fondation Henri Cartier-Bresson.
Thierry GÉHIN
Artiste Franc-Comtois, Thierry Géhin obtient avec les félicitations du jury un diplôme à l’École Nationale des Beaux-Arts de Lyon (DNSEP), avant d’y effectuer un post-diplôme Art et Media. Il a réalisé plusieurs commandes publiques et son travail fait partie de collections. Travaillant la photographie et la vidéo, il s’inscrit également dans les pratiques de l’installation et de la sculpture à partir des années 2000. Sa pratique artistique questionne l’espace habité et ses représentations. Lieux et mémoire sont en dualité dans ses œuvres, mêlant réalité et imaginaire. Ses installations sont principalement in situ, témoignant de sa capacité aiguë à percevoir le potentiel d’un lieu. Il expose tout aussi bien au sein de l’Hexagone qu’à l’international (MNBA de Santiago du Chili, Villa Kujoyama…). Il reçoit en 1997 le Prix fiction MAC de Lyon.
Exposer dans une église ne lui est pas inconnu. En 2015, sur une invitation de Viviane Ivol conservatrice en chef du patrimoine, il réalise une installation in situ, Huit cellules, dans l’église prieurale Saint-Marie-Madeleine, à Marast (France), qui s’étend sur tout l’espace de la nef, ainsi que dans l’abside. L’œuvre s’inspire de l’histoire du lieu qui fut habité par les chanoines soumis à la règle de Saint Augustin et dont on sait qu’ils n’ont jamais été plus de huit à vivre dans ce prieuré.
Gilles FURTWÄNGLER
Gilles Furtwängler voit le jour à Lausanne en 1982, il vit et travaille entre Johannesburg et Lausanne. Il fût diplômé de l’École Supérieure d’Art de Lausanne (ECAL) en 2006. Durant ses études, il développe un travail artistique basé autour du texte, utilisant les mots comme déclencheur de sa production visuelle. C’est de cette manière qu’il s’adonne à l’utilisation de médiums tels que le dessin, la peinture et l’impression comme supports plastiques pour ses textes. L’artiste tente à travers ses productions artistiques de remettre en question les modes de pensée et de représentations de notre époque.
Gilles Furtwängler présente régulièrement son travail lors d’expositions personnelles et collectives en Suisse et à l’internationale (France, Russie, Grèce, Allemagne, Espagne, Afrique du Sud…). Il gagne en 2014 le Prix Quark à Genève et en 2015 le Prix fédéral d’art (Swiss Art Awards). Il est également membre de l’association CIRCUIT Centre d’Art Contemporain et fondateur de l’émission « Revenir et dire ça » sur la radio internet basée à Paris, *DUUU. Il est soutenu par ProHelvetia.
Anne FISCHER
Anne Fischer est une artiste designer, diplômée en 2016 de la Design Académie d’Eindhoven.
Selon elle, le design a un impact majeur sur l’avenir de notre planète. L’artiste est fascinée par la nature et le végétal. Ses travaux artistiques explorent des sujets liés à la science, à la botanique, à l’ethnobotanique, à la santé, à l’artisanat et aux propriétés des matériaux. Anne Fischer expérimente la matière, traitant de thèmes comme le bien-être humain mais aussi le bien-être de notre planète.
Gaelle COGNÉE
Née en 1988, Gaëlle Cognée est diplômée de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Lyon et de l’École Nationale Supérieure des Arts de Paris-Cergy. Reconnue pour privilégier sa pratique dans des projets collaboratifs, elle initie en 2009 l’exposition « Plafond », qui mettait l’accent sur la création in situ. Une approche contextuelle du lieu se retrouve dans son travail personnel, principalement axé sur la vidéo, la photo, l’écriture et la performance. Pour créer, l’artiste se nourrit de lieux dans lesquels on ne l’attend pas. Elle s’inspire des histoires de ces lieux et de l’Histoire, au moyen de différentes formes de récits.
Gaëlle Cognée était en résidence au FRAC en 2021. Elle y monta un projet vidéo qui mettait en lumière le mythe de Jeanne d’Arc. Le projet se fonde sur un travail collaboratif à travers des récits, existants ou fantasmés de l’histoire de Jeanne d’Arc, dans le but de proposer une version non linéaire et non chronologique de son histoire.
En parallèle de la biennale d’Art en Chapelles, elle réalisera, en 2024, la seconde exposition personnelle de sa carrière, au 19 CRAC à Montbéliard.
Sébastien THIÉRY
Sébastien Thiéry est docteur en sciences politiques et enseignant à l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Paris Malaquais. En 2012, il fonde, avec le paysagiste Gilles Clément, le PEROU – Pôle d’Exploration des Ressources Urbaines – un collectif de chercheurs, d’architectes, d’artistes venus apporter une intelligence et un regard sur « la jungle » qu’il analyse comme un phénomène nouveau, une sorte d’ovni urbanistique, architectural et humain. Auteur de plusieurs livres et films, il participe également au comité éditorial de la revue Multitudes. Pensionnaire à la Villa Médicis en 2019-2020, il y coordonne une requête auprès de l’Unesco, avec divers auteurs autour de la Mer Méditerranée, visant à faire inscrire l’acte d’hospitalité au Patrimoine ulturel immatériel de l’humanité.
Association loi 1901, le PEROU est un laboratoire de recherche-action sur les confins de nos villes (bidonvilles, jungles, squats, refuges en tout genre) et les gestes, formes, actes d’hospitalité qui s’y inventent. Il est conçu pour faire s’articuler action sociale et action architecturale. Se référant aux droits fondamentaux européens de la personne et au « droit à la ville » qui en découle, le PEROU se veut un outil au service de la multitude d’indésirables, communément comptabilisés comme cas sociaux voire ethniques, mais jamais considérés comme habitants à part entière.
Alors que se généralise une politique aussi violente qu’absurde n’ouvrant que sur des impasses humaines (expulsions, destructions, plans d’urgence sans issues, etc…) le PEROU veut faire se multiplier des ripostes constructives, attentives aux hommes, respectueuses de leurs fragiles mais cruciales relations au territoire, modestes mais durables.
Prune SIMON-VERMOT
Prune Simon-vermot, née en 1987 à La Chaux-de-Fonds, y vit et travaille entre La Chaux-de-Fonds et Lausanne. Après le lycée Blaise Cendrars de La Chaux-de-Fonds (2002-2005), elle suit des études en communication visuelle à la HEAD à Genève (2006-2010). Assistante six mois du photographe lausannois Matthieu Gafsou et soucieuse d’affiner sa pratique, elle entre à l’Ecal à Lausanne en Master Art Direction photographie (2011-2013). En juillet 2013 elle reçoit le prix Exécal et la bourse de la relève photographique de Prohelvetia. Son travail fait partie de plusieurs collections, institutionnelles, publiques ou privées, ainsi la collection d’art de la ville de Deauville, de la Banque Cantonale Vaudoise, la collection Olivier Mosset.
Elle participe depuis 2011 à des expositions personnelles ou collectives, à l’Élac (espace lausannois d’art contemporain), au musée des Beaux-Arts de La Chaux-de-Fonds, à PhotoBasel. Nommée aux bourses fédérales de design en 2019, elle est aujourd’hui photographe au musée d’ethnographie de Neuchâtel, co-curatrice, avec l’artiste Denis Roueche, de l’espace d’art Palais à Neuchâtel et chargée de cours à l’Écal à Lausanne.
Olivier TOULEMONDE
Olivier Toulemonde, né en 1972, vit et travaille à Besançon. Issu de la musique concrète, Olivier Toulemonde a pris l’habitude d’écouter à l’intérieur des sons, puis d’en révéler les contours. Il en a développé une relation intime au bruit – celui qui nous entoure, celui qui résonne en nous, celui qui fait musique. Et c’est cette question du sonore qui façonne son travail artistique, que ce soit en tant que plasticien, musicien, compositeur ou réalisateur radio. Dans son travail d’installation, sa démarche consiste le plus souvent à enregistrer des sons et/ou des paroles, puis les agencer de façon à les faire dialoguer entre eux, ainsi qu’avec l’architecture du lieu. Le dispositif de diffusion, spécifique à chaque espace, est conçu comme une invitation à l’écoute en profondeur, dans laquelle la perception de l’auditeur est intimement reliée à l’espace dans lequel il évolue. Le silence, la matérialité du son, la parole, le timbre de la voix, le récit en creux, les hésitations du langage et le son ordinaire du quotidien sont autant de marqueurs essentiels dans le travail sonore d’Olivier Toulemonde.
Matthew McCASLIN
Matthew McCaslin est un artiste américain né en 1957 à New York. Il vit et travaille à Brooklyn. Il débute sa carrière au sein de la jeune génération d’artistes américains de la fin des années 80 qui manifeste un goût prononcé pour l’objet. Il en interroge pour sa part le statut, non plus pour célébrer la société de consommation, comme l’ont fait au préalable les artistes du Pop art, mais pour en manifester le désenchantement.
Matthew McCaslin est connu pour ses vidéos et ses sculptures réalisées à partir d’objets de la vie quotidienne apparemment agencés de façon chaotique, dans un désordre faisant parfois songer à des chantiers abandonnés. Tout comme les artistes de l’Antiform, courant dont Robert Morris écrit le manifeste en 1968 pour marquer son opposition au minimalisme, Matthew McCaslin expérimente des matériaux réputés non sculpturaux tel que le tissu, les câbles ou des spots. Il obtient ainsi des œuvres souples, molles, informes qui contredisent et questionnent les définitions traditionnelles de la sculpture. L’œuvre Bedded Bed, composée de 150 couvertures empilées, évoque un lit à première vue confortable et accueillant. Mais l’origine des couvertures, récupérées par l’artiste auprès des hôpitaux et ayant appartenu à des personnes sans-abris ou à des malades, suscite au contraire un malaise. Derrière cette ambiguïté pointe en fait ici une critique sociale, l’artiste rendant visible ce qu’on ne veut pas voir.
Marion LEMAîTRE
Née en 1988, vit et travaille en Côte-d’Or. Son travail se déploie via la sculpture et l’installation, mais aussi par la photographie et le dessin. « L’artiste joue des effets de symétrie ; entre profondeur et hauteur, caché et visible, forme produite et matière brute. Intuitivement, par la dynamique créée entre expérimentation et réflexion, le travail de Marion Lemaître, rejoint un des principes formulé par Paul Klee : le travail artistique doit désormais trouver son origine, son point de commencement dans le contradictoire, l’ambivalent. »
Sillonnant les passages étroits des grottes ou des lignes de crêtes, l’artiste met à jours ces espaces limitrophes, entre-deux, qui sont autant frontières que points de jonctions, et qui entrent en résonance avec le concept de point gris que Klee définissait ainsi dans l’espace pictural : « ce point est gris parce qu’il n’est ni blanc ni noir ou parce qu’il est blanc tout autant que noir. il est gris parce qu’il n’est ni en haut ni en bas ou parce qu’il est en haut autant qu’en bas. Gris parce qu’il n’est ni chaud ni froid. gris parce que point nondimensionnel, point entre les dimensions et à leur intersection, au croisement des chemins. »
Marc COUTURIER
Plasticien contemporain français né en 1946 à Mirebeau-sur-Bèze (Côte-d’Or). C’est au début des années 90 que l’idée du concept de redressement (qui a fait sa notoriété) lui est venue : sous ce terme, Marc Couturier a constitué un ensemble d’objets dont la forme évoque « par hasard » une figure facilement identifiable. Il nous les donne à voir, sans les modifier. Une feuille d’aucuba devient vitrail ; une plaque de placoplâtre un Redressement ; une promenade dans Amiens donne naissance aux Cabochons, Redressement virtuel d’éléments d’architecture ; une douelle de foudre trouvée dans un chaix forme une sculpture presque primitive, et la présentation de fragments de foudre en Teatrini, un ensemble de petits paysages…
Ailleurs, il invite à la contemplation ou à d’autres voyages. Des Lames de samba recouvertes à la feuille d’or sont fichées dans les murs, les Dessins du troisième jour, tracés à la mine de plomb, évoquent la création dans la Genèse comme les dessins à la pointe d’argent ou ceux de la série Les Personnes, les animaux et les choses. L’œuvre de Marc Couturier est représentée dans les grandes collections publiques et privées. Il a réalisé des vitraux pour l’église Saint-Léger à Oisilly (Côte-d’Or), une croix pour le chœur de la cathédrale Notre-Dame de Paris et l’autel de l’église de Saint-Denis du Saint-Sacrement dans le marais à Paris.
Lyse FOURNIER
Lyse Fournier est installée à Bordeaux depuis 2013. En 2014, elle intègre l’atelier collectif La Réserve-Bienvenue dont elle est membre active. Cet artist-run-space est avant tout un lieu de travail mais se fédère autour de projets communs et organise des événements et des résidences. Elle développe un travail sur le paysage au travers du médium photographique. Lauréate du Prix Impression Photographique III des Ateliers Vortex, elle a présenté son travail au Musée de la Photographie Nicéphore Nièpce à Chalon-sur-Saône en 2018. La même année elle a participé au programme Post-Production #2 du Centre d’art — Maison Des Arts Georges & Claude Pompidou dans le Lot. Ces derniers événements ont opéré un tournant décisif dans sa recherche artistique développant ainsi une pratique plus sculpturale. En 2020 elle présente Jet Stream, une exposition personnelle à Bordeaux chez Éponyme Galerie. En 2021, elle participe à plusieurs expositions collectives dont Upside Down chez DOC! à Paris curatée par Lena Peyrard et Le Club du poisson Lune au CAPC à Bordeaux curatée par Cédric Fauq.
En résidence l’été dernier, elle a poursuivi sa recherche au Centre d’Art de Flaine, en Haute-Savoie.
“ Je photographie des paysages, des motifs que je répète. ce sont des natures vues et fantasmées, des récits. Je construis des hybrides, des paysages hasardeux et poétiques. ils se situent aux frontières du réél et de la fiction. C’est sur cette perception, ce moment où la mémoire et la sensation se mélangent, que se construisent mes images. Je me plonge dans des ambiances, mes souvenirs se brouillent, deviennent flous, se crée alors comme un Mnémosyne. Les rapports d’échelles varient, je compose avec le vrai, le fragmente. Je mélange les esthétiques, ce sont des survivances. Mon approche est picturale, je travaille la couleur, la lumière ; je fais des images-peintures. Je me concentre sur des textures, des nuances. J’utilise l’image pour ce qu’elle est, un matériau. Je l’imprime sur différents supports en m’attachant à sa dimension physique. en lui donnant du volume, elle devient sculpture ou installation. “
Laurent GUENAT
Laurent Guenat est né à Bienne en 1954 et est originaire du Noirmont dans le Jura suisse. Il vit à Sainte-Croix et travaille aux Verrières et à Sainte-Croix. Il quitte son emploi en 1988 pour se consacrer à la recherche artistique. Il pratique la peinture, le plus souvent en grand format, et l’écriture. Il crée des livres d’artiste uniques à partir de cartons d’emballages qu’il relie, et qu’il considère comme ses laboratoires. Il a aussi pratiqué la poésie sonore en compagnie d’un contre-bassiste et publié deux CD. Il a exposé en France (Nice, Kaysersberg, Pont-de-Roide, château de Joux), au Caire et en Suisse.
« Chez Laurent Guenat, l’acte de peindre tient de l’engagement. il met en forme un regard critique posé sur ce qui entrave l’Homme dans l’expression de son énergie primitive. Le travail de l’artiste témoigne des bouillonnements de la vie dans cette lutte perpétuelle pour s’extraire des enfermements qui aliènent. Le spectateur est ainsi entraîné dans un processus de questionnements. »
Géraldine Veyrat, historienne d’art
Julie CHAFFORT
Pour Julie Chaffort, le cinéma est un médium dominant, naturel, qu’elle choisit très tôt de développer, à l’école des Beaux-arts de Bordeaux où elle étudie, puis auprès de Roy Andersson qu’elle assiste en Suède, et de Werner herzog dont elle suit le séminaire à sa Rogue Film School à NewYork.
Les vidéos de Julie Chaffort mirent le paysage, le toisent et le parcourent ; on y croise des hommes au destin tragique et des héros aussi beaux que les chants qui les accompagnent – peut être pour en donner la mesure. Les gestes accomplis sont tout à la fois drôles et absurdes, l’avenir toujours incertain et les paroles s’envolent, attrapées par les branches d’une forêt ou englouties dans les eaux d’un lac. Les récits s’écrivent entre les longs plans-séquence et se devinent dans les détails que la lenteur permet d’observer comme l’on admire une nature morte. L’artiste ouvre des univers parallèles, atemporels et insituables, où le monde se signale à nous par ses infimes déplacements et l’infinité de ses signaux – étrangement menaçants. Julie Chaffort expose en France et à l’international. Son dernier film Légendes était en compétition officielle française et en compétition CNAP du FIDMarseille 2020. Ses œuvres font parties de collections nationales et privées. Née en 1982, elle vit à Bordeaux et travaille en France.
Geneviève PETERMANN
“ Plutôt que de m’attacher à un médium de prédilection, je préfère imaginer des approches répondant au plus juste à chaque nouveau projet. J’œuvre ainsi dans des techniques et domaines variés, peinture, gravure, sérigraphie, objets, textes. Parfois autobiographiques, mes projets s’inspirent du quotidien et s’intéressent à l’humain, dans un regard où l’humour se fait à la fois tendre et piquant. Des supports improbables définissent certaines créations, comme les autoportraits sur biscuits de Petit monde au beurre noir, les Biodiversités de nez collectionnés dans des alvéoles à chocolat, la robe tricotée en cassettes audio de Janis John‘n Joe, ou les peintures sur toasts et fromage de la série Croque-messieurs.
Quant à mon parcours, en voici l’essentiel : licence en lettres, formation artistique à l’université de Berne, à l’ESAV à Genève et au Département artistique de la Florida State University, pour me perfectionner en sérigraphie, et résider dans les ateliers de Nexus Press, à Atlanta, une fondation dédiée à la production de livres d’artistes. aujourd’hui, parallèlement à la poursuite de mon travail artistique que j’expose régulièrement, j’occupe un poste de médiation culturelle au musée d’art de Neuchâtel, j’enseigne la création à l’école d’art appliqué de la Chaux-de-Fonds et j’anime des ateliers de création pour adultes. Ces activités, et le contact avec un public très divers, nourrissent et inspirent mes recherches personnelles.”
Charlotte MOTH
Charlotte Moth, née en 1978 au Royaume-Uni, vit à Paris depuis 2008. Sa façon processuelle de travailler révèle une œuvre menant à l’autre, non pas dans une progression linéaire mais plutôt comme un réseau de nombreuses directions. Inscrites dans la situation d’un lieu, réagissant aux caractéristiques de l’architecture, de nombreuses œuvres sont recréées pour chaque exposition avec une interprétation in situ. Moth part à la découverte du mystérieux dans le familier.
En 2017, elle a été l’une des quatre nominées pour le Prix Duchamp, remis au Centre Pompidou, à Paris. Ses principales expositions à ce jour incluent : Group exhib Light and Language – Lismore Castle Ireland Cur, Lisa Le Feuvre (2021) Solo exhib Enjambment, Marcelle Alix, Paris, (2020) – Colección XVI, Centro de Arte Dos de Mayo, Madrid, (2019) – Voir en se déplaçant, MIT–List Visual Arts Center, Boston (2017) – Carnet de voyage, Kunstmuseum Liechtenstein (2016) – Tate Britain, Archive Room, Londres – Fondation Esker, Calgary (2015) – Centre d’art contemporain, Genève (2012) – Fondation Serralves, Porto (2011).